Loup : le Gouvernement se moque des agriculteurs et estime que la protection qui leur est offerte face à la prédation est suffisante

Dernièrement, le député de la Lozère, Pierre Morel à l’Huissier, avait saisi les Ministres de l’Agriculture et de l’Environnement de la problématique du loup dans les zones d’élevage et d’agropastoralisme en leur demandant de bien vouloir enclencher le processus de demande de révision de la Convention de Berne à ce sujet. Il s’est vu répondre laconiquement par Mme Ségolène Royal qu’il « n’apparaît pas nécessaire d’engager au niveau européen une demande de modification du statut du loup […] », la France s’étant « engagée, dans le cadre du plan loup pour la période 2013 – 2017, à user de toutes les marges de manœuvre à sa disposition pour les mettre au service d’un objectif de lutte contre la pression de la prédation, dans chacune des situations locales le justifiant ».

Pour le député lozérien, engagé depuis plusieurs années aux côtés des éleveurs dans le combat de la révision du statut du loup, encore protégé comme une espèce en voie de disparition, « c’est tout simplement la preuve pure et simple que le Gouvernement se moque de ses agriculteurs ! Après la crise qui vient de secouer notre pays, nos dirigeants n’ont pas su prendre les mesures qui s’imposaient, à aucun moment ils ne se sont clairement rangés du côté des exploitants en disant « nous tenons à notre agriculture et vous pouvez compter sur nous ! Pire, aujourd’hui Mme Royal, Ministre de l’Environnement, vient leur dire qu’elle met tout en œuvre pour lutter contre la pression de la prédation mais qu’elle ne demandera pas la révision du statut du loup ! Soyons honnêtes, c’est pourtant la seule vraie mesure à prendre en la matière : il faut que les éleveurs puissent veiller sur leurs troupeaux de façon efficace. Le loup, lui, n’attend pas après les autorisations de l’administration pour attaquer ! Il y a ici quelque chose qui relève de l’absurde ! ».

Et Pierre Morel de conclure sur le bien-fondé de la création du « Collectif National de Préservation des Activités Agropastorales et Rurales » qui compte à ce jour de nombreux adhérents, de toutes catégories socioprofessionnelles et de tous départements confondus. Cette association, qu’il a fondée en 2015, a justement pour objectif de saisir le Conseil d’Etat afin d’obliger l’Etat français à demander la révision de la Convention de Berne au niveau européen, pour qu’enfin les éleveurs puissent disposer de véritables moyens de lutte contre la prédation du loup…

Réponse Min Environnement 2016-03-14 Loup